mardi 29 avril 2008

Raven 59: Je ne suis pas certaine d’avoir pris la bonne décision

J'ai fusionné les deux dernières games.

L’homme en armure se tenait devant moi et il ne disait rien. Euh…
-Est-ce que je peux t’aider?
-Follow me.
-…Huh?
-Follow me.
-...Et pourquoi je ferais ça?
-…
Il m’a regardé comme s’il ne comprenait pas le sens de mes paroles.
-Follow me.
-…Je suis désolée, mais je n’ai pas pour habitude de suivre les gens que je ne connais pas.
Si j’étais le moindrement curieuse, je ne dis pas, mais ce n’est pas le cas. J’ai quand même un minimum de sagesse et ce minimum me dit que ça ne serait pas une bonne idée de suivre un parfait inconnu dont je ne vois même pas le visage. Je ne suis pas suicidaire à ce point-là.

Quand il a vu que je ne le suivrais pas de mon plein gré, il a empoigné mon top dans le dos et il m’a soulevé dans les airs comme si je n’étais pas plus lourde qu’une plume. Il est ensuite devenu invisible et il a sauté sur un toit. Euh… C’est parce que moi je suis toujours visible… Je ne sais pas si ton but était d’être subtil, mais comme ça, c’est complètement raté, je te l’annonce tout de suite. Surtout qu’en m’emmenant dieu sait où, il a sauté sur le toit d’un chariot et il l’a salement amoché. J’ai à peine eu le temps de m’excuser auprès du conducteur que nous étions repartis. Je me demande ce que les gens vont penser en me voyant «sauter» d’un endroit à l’autre comme ça. Oh mon dieu! Une elfe qui vole! Ou ils vont tout simplement croire qu’ils hallucinent.

On s’est arrêtés devant l’auberge où j’avais oublié… je veux dire laissé le gars au chapeau. Le type en noir a simplement pointé une fenêtre. C’était celle de la chambre où le gars était.
-Si j’y vais, tu vas me laisser tranquille après?
-…
Vaut mieux m’en débarrasser tout de suite. J’ai fait un pas vers l’auberge et j’ai vu un carrosse arriver. J’ai attendu que ses occupants en descendent et entrent dans l’auberge et je m’y suis dirigée à mon tour. Deux hommes m’ont arrêtée à l’entrée.
-Désolé mademoiselle, mais l’auberge est fermée pour une heure.
-(Damn) C’est que… J’ai une chambre avec… un ami.
-Serait-ce un homme avec un chapeau?
-(Je la sens mal celle-là aussi)…Peut-être…
-Hé! Ce n’est pas une elfe qu’on cherche, qui a brûlé une partie de la ville? Avec un gant rouge?
-Oui! Elle a un gant rouge, elle?
J’ai caché mon bras pas très subtilement derrière mon dos quand ils se sont retournés vers moi.
-Montre ton bras, m’ont-ils demandé.
Je leur ai montré mon bras gauche, tout en leur faisant un beau sourire. Ça va peut-être détourner leur attention.

Ça les a juste rendus un peu plus suspicieux, mais avant qu’ils ne demandent à voir mon bras droit, un mouvement dans la rue les a distraits et j’en ai profité pour me sauver. Je suis allée me cacher dans l’ombre sur le côté de l’auberge. Quand j’ai eu l’impression que le chemin était plus sûr, j’ai grimpé sur le mur de l’auberge jusqu’à la hauteur de la fenêtre. Euh… Depuis quand je sais grimper comme ça? Il me semble que la dernière fois que j’ai escaladé un mur, ça n’a pas été aussi facile. Le rebord de ciment était cependant très mince et j’ai dû faire très attention à ne pas tomber. Dans la chambre, j’ai entendu la femme du carrosse demander au gars au chapeau (Kouchrenada qu’il s’appelle) d’aller chercher une kelpie pour elle. Elle a dit qu’une kelpie s’habillait avec des algues et rendait les hommes aveugles quand elle les enlevait. Ça ne peut être que la kelpie qui est avec nous. La femme lui a donné une carte et elle est partie. J’ai attendu sagement sur mon rebord que le carrosse soit parti et j’ai jeté un coup d’œil dans la chambre. Le gars au chapeau, Kouchtoidonlà machin-truc, n’était pas en vue. La fenêtre était plutôt épaisse alors j’ai dû utiliser mon super kit d’outils de voleurs (qui me vient de… quelque part) pour l’ouvrir. Je suis entrée à l’intérieur en vitesse et j’ai ramassé la carte que la femme avait laissée. Ça disait «Fuzz Buzz Theater». Huh? Peu importe! J’ai mis la carte dans mes affaires et je suis ressortie, descendant dans la ruelle pour ne pas me faire remarquer. Je ne pouvais pas laisser la kelpie se faire attraper. Elle avait l’air trop gentille et ces gens qui voulaient l’avoir avaient juste l’air louches.

J’ai décidé de rester dans les allées sombres pour que les gardes ou qui que ce soit d’autre ne me voit pas. J’étais partie pour la gloire quand j’ai senti quelqu’un poser sa main se poser sur mon épaule et me retourner brutalement dans sa direction. Je me suis fait plaquer contre le mur et j’ai vu un poing s’avancer vers mon visage à une vitesse folle. Ça va faire mal… J’ai fermé les yeux pour ne pas voir l’impact, mais le «boum» tant attendu s’est fait juste à côté de mon oreille et pas sur ma tête. Huh?
-Ok. Tu as entendu quoi? m’a-t-on demandé.
J’ai rouvert lentement les yeux et j’ai vu un homme devant moi. Il était habillé en costume et avait ses cheveux mauves plaqués contre sa tête. Il était plutôt mignon, mais un seul coup d’œil m’a suffit pour me rendre compte qu’il n’était pas mon genre. Moi j’aime les gentils garçons et lui, il a l’air d’être tout sauf un gentil garçon. Et puis ça sert à quoi que je dise ça de toute façon? Avec ma curse, je ne peux même pas avoir de relation. Et puis après ce qui s’est passé la dernière fois, quand j’ai tué… Je ne veux plus m’impliquer de trop près. Je me connais : je vais ouvrir mon cœur à 200% et une fois que je serai attachée, je finirai par perdre cet être aimé. Je ne veux plus que ça arrive.


-Je n’ai pas entendu grand-chose, lui aie-je répondu. Ils cherchent une kelpie.
-Et moi je crois que tu en sais plus que ce que tu dis. Tu sais où est la kelpie.
-…Non. Je n’ai jamais vu de kelpie de ma vie. Je sais juste que ça porte des algues et que ça rend les hommes aveugles quand elle les enlève.
-Je pense que tu n’as pas compris. Si tu ne me dis pas ce que tu sais, je vais transformer ton visage en… autre chose.
Je n’ai pas aimé ses menaces pas du tout voilées et surtout la façon dont il avait de me détailler de haut en bas. Si je n’avais pas été pressée d’aller retrouver les autres, je l’aurais volontiers tapoché.
-Est-ce que je suis censée avoir l’air d’avoir peur? lui aie-je demandé.
-Oui.
-Ok. Attends un instant… Muuu… C’est mieux?
-Oui.
-Bien. Maintenant, si tu veux bien m’excuser…
J’ai tassé son bras et je me suis préparé à partir.
-Une minute. Et si je t’engageais…?
-…Non.

Je lui ai complètement tourné le dos et je suis partie. Je n’ai pas hâté le pas tout de suite (je ne voulais pas avoir l’air suspecte), mais dès que j’ai tourné le coin du building, je me suis dépêchée. Il ne fallait pas que je laisse ce crétin en puissance ou qui que soit d’autre s’en prendre à la kelpie. Elle n’allait pas durer longtemps entre leurs mains. Plus je me rapprochais du but et plus je marchais rapidement, mais à quelques coins de rue de ma destination finale, j’ai senti une présence près de moi, une présence qui semblait m’observer avec attention.
-…Tu peux descendre! Je sais que tu es là!
Comme je m’y attendais, le p’tit con aux cheveux mauves est apparu.
-Je pensais que j’étais subtil, m’a-t-il dit.
-Non, tu étais vraiment pathétique.
-Alors, si tu ne sais pas où est la kelpie, ça ne va pas te déranger que je te suive?
-…Non.
J’ai continué à marcher comme si de rien n’était. Et merde… Je vais faire comment pour m’en débarrasser? Je ne peux pas le mener à la kelpie, alors je dois trouver quelque chose… Je peux peut-être faire semblant de me rendre à quelque part, genre un bar et ensuite essayé de m’éclipser subtilement? Mais si ça ne marche pas, je vais devoir me battre. Ça risque de ne pas être beau. J’ai une arbalète sans munition et une épée. Je ne sais même pas m’en servir!

Heureusement pour moi, mon suiveux était beaucoup plus intéressé par les filles qu’il apercevait dans la rue que par moi.
-Mmmm… Je pourrais peut-être lui mettre des algues, a-t-il remarqué. Ça pourrait faire pareil…
-…
Mais t’es con! Tu penses vraiment que ton boss ne s’apercevra de rien? J’ai profité de mon inattention pour sauter sur un toit et me sauver. Je pensais bien l’avoir semé, mais pour plus de sureté, j’ai pris quelques détours. J’ai réussi à retrouver le dortoir des filles, mais… Dans quelle chambre elles/il sont? Je n’en avais aucune idée, alors j’ai fait les chambres du dortoir une par une, cognant à chaque porte. J’ai réveillé plus d’une personne et j’ai reçu mon lot d’insultes, mais j’ai fini par trouver la bonne porte.

Toc, toc.

-C’est pourquoi? m’a demandé une voix familière.
-Tu es la fille aux cheveux mauves? Ouvre la porte!
Elle a fini par le faire, mais elle n’avait pas l’air plus contente que ça de ma présence. Quand je lui ai raconté ce qui c’était passé (comme quoi plusieurs personnes en voulaient à la kelpie), elle n’a pas trouvé ça très important. Qu’est-ce que ça peut bien me faire? Bien… Je sais que je ne la connais pas, mais elle est trop gentille pour qu’on laisse des gens sans scrupule lui faire du mal, non?
-Tu trouves ça important, Lotus? lui a demandé la fille aux cheveux mauves.
(Alors le nom de la kelpie c’est Lotus?)
-Ben, ce n’est pas nouveau! a répondu cette dernière.
-…
(Et bien, excusez-moi de m’inquiéter!)

Comme tout le monde était réveillé, nous avons décidé de retourner à la planque pour voir comment allait Spartan. Il allait bien, mais il ne semblait avoir conservé aucun souvenir de ce qui s’était passé pour qu’il se remette de ses blessures. Mash n’avait pas l’air d’avoir de scrupules à lui raconter, mais Aaris et moi nous étions très gênés d’aborder le sujet. C’est juste un kid de 10-12 ans! Il est beaucoup trop jeune pour qu’on parle de ce genre de choses avec lui! Et il était beaucoup trop jeune pour… faire ce genre de choses en premier lieu! Comme tout le monde se portait bien, il fallait décider ce que nous faisions. Spartan a dit qu’il devait retourner au château, parce que c’est là qu’il vivait et qu’il étudiait. Comme ça faisait une semaine qu’il était parti, les gens du château risquaient de s’inquiéter. Ni Aaris ni moi ne pensions que c’était une bonne idée de le laisser y aller, mais si nous ne pouvions pas l’en empêcher, nous ne pouvions pas non plus le laisser partir seul. Je ne peux pas parler pour Aaris, mais moi, si je lui avais vraiment sauvé la vie (et je ne doutais pas que ça soit le cas), je ne pourrais plus me regarder dans un miroir si je le laissais courir droit à la mort sans avoir tenté de le protéger. Mais est-ce que je devrais vraiment rester? Si jamais j’étais possédée encore? Ou si ma curse se déclenchait? Je pourrais faire du mal à Spartan et à Aaris. Je veux protéger le kid, mais si je… J’espère que tout se passera bien, parce que je ne crois pas que je serais capable de me remettre du choc d’avoir causé la mort d’un enfant.

Lotus et Kazumi, elles, ne voulaient pas rester en ville. Nous avons donc décidé de les accompagner jusqu’aux portes de la ville. Spartan nous a accompagnés. Quant à Mash et Cara, Cédric ne voulait pas de leur aide. Ça fait bizarre d’entendre un mage parler contre les mages. Ça le fut encore plus quand j’ai su qu’Aaris s’appelait en fait Cédric Yuga et qu’il était le fils du mage le plus détesté au monde, En. Celui-là même qui m’avait cursée. Il aurait été facile pour moi de le détester pour les crimes de son père, mais Aaris/Cédric était beaucoup trop sweet pour qu’on lui en veule de quoi que ce soit. Le seul crime qu’il pouvait avoir commis était d’être trop gentil.

Nous n’avons pas eu de problème à nous rendre jusqu’aux murailles de la ville, mais quand nous y sommes arrivés, il y avait des gens qui «inspectaient» les femmes qui passaient. Ils cherchaient de toute évidence la kelpie. Ils étaient trop bien organisés pour que nous réussissions à passer outre. Nous avons donc dû nous battre contre… des mimes!? Je crois que je peux affirmer sans me tromper que tout le monde présent pensait que nous n’en ferions qu’une bouchée, mais ils furent un peu plus coriaces que ce que nous pensions. Ils attaquaient avec… rien(?), mais ils faisaient quand même mal. Plusieurs fois, je me suis fait tirer par une corde et j’ai revolé plus loin après que le mime m’ait frappée avec un truc invisible. Quand le chemin fut éclairci, Kazumi et Lotus sont sorties.

Nous avons dû nous dépêché de fuir, car d’autres mimes arrivaient de tout bord tout côté. Nous avons finalement eu la vie sauve grâce à Mash et Cara, qui ont fait apparaître une porte dans un mur de brique pour que nous nous y échappions. Nous sommes ensuite allés dans un bar pour nous remettre de nos émotions. C’est là que nous avons appris, par Spartan, que tuer le faux archimage ne réglerait pas grand-chose, parce que la ville était divisée en plusieurs clans. En autant que je puisse tuer au moins un mage, count me in!

Nous étions en train de siroter nos breuvages quand nous avons assisté à une scène aussi cute que triste. Un elfe essayait de déclarer ses sentiments à sa compagne, une femme-chat, mais cette dernière était trop soûle pour comprendre de quoi il parlait. Elle semblait penser qu’il parlait d’une autre fille. Tout piteux, l’elfe est sorti prendre l’air. Son amie en a profité pour prendre la poudre d’escampette. Quand il est revenu, il l’a bien entendu cherchée des yeux.
-Elle est partie par-là, lui aie-je dit.
-Merci!
-Et la prochaine fois, attend qu’elle ne soit plus soûle pour lui parler.
-Merci! Tu es gentille!
-De rien.
(Si au moins une personne dans cette ville peut trouver le bonheur.)

Comme Spartan l’avait mentionné plus tôt, la ville était divisée en clans. Il nous a proposé de nous emmener à un endroit où nous pourrions savoir à quoi nous attendre. Pour éviter d’attirer l’attention, il fut décidé que Cédric et moi serions mari et femme et que les trois autres seraient nos enfants. Euh… Mash me semble un peu vieux pour être notre fils… Quant au fait que j’étais une elfe et que nos «enfants» n’étaient pas des demi-elfes, nous n’aurions qu’à dire qu’ils avaient été adoptés ou que j’étais la seconde femme de Cédric. Nous n’avons cependant pas eu à donner d’explication. Un 10 po au portier et le tour fut joué. À l’endroit en question, c’était indiqué «Pier 22», mais je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait à l’intérieur.

Nous avons retrouvé là Eveliss, l’elfe que nous avions brièvement croisé au bar. Lui n’a pas eu besoin de donner d’argent pour entrer. Apparemment, il est un genre de célébrité, un «tueur de titans» qu’ils ont dit. À l’intérieur, il y avait une arène avec des grillages tout autour et des estrades pour les spectateurs. La fille-chat Meruru était venue ici pour combattre. Nous l’avons vue terrasser un type du nom de Crusher Hogan en environ une minute. Pathétique… Son adversaire suivant fut plus coriace. Il s’agissait d’un des chefs de clans dont Spartan nous avait parlés. Je ne me souviens pas de son nom, mais il semblait couvert d’une carapace rouge très dure. Meruru s’est fait littéralement lessivée et le type en carapace n’avait pas une égratignure.

Spartan a dit qu’il y en avait six (je crois) autres comme lui. Six autres? Muuu… Nous avons laissé Mash s’occuper de Spartan et de Cara et nous sommes allés rejoindre Eveliss qui était déjà parti aller porter secours à sa dulcinée. Il l’a déposée en sureté sur une civière et s’est mis en position de combat. Euh… Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée… Pas toi aussi Cédric? Il semblait bien que je ne pouvais rien dire ou faire pour les faire changer d’avis. Je suis donc restée près de Meruru et j’ai pansé ses blessures. Je n’étais pas suicidaire au point de vouloir me joindre aux deux autres, je n’en avais aucune envie en fait, mais je savais au fond de moi que je serais bien incapable de ne pas agir si la situation devenait critique.


mercredi 9 avril 2008

Raven 58: Pervers, malades mentaux, amnésiques et compagnie

J’étais maintenant seule avec Spartan. Je crois que je devrais en profiter pour lui demander plus de détails sur la rencontre que nous avons eue et dont je n’ai aucun souvenir.
-Spartan, tu as bien dit que tu me connaissais?
-Oui.
-Tu pourrais me raconter en détails?
-J’étais pirate. En fait je le suis toujours. Un jour, j’ai craché de la fumée et ils ont voulu me pendre. C’est là que vous êtes venue me sauver, avec un gars blond qui s’appelait Merek. J’avais peur de lui à ce moment-là, vous vous souvenez?
-Non.
-Ensuite vous m’avez envoyé sur un bateau. Le capitaine a voulu me tuer.
-Quoi? Il est donc ben méchant!
-Ça doit être à cause du gars que j’ai tué au smoke shop. Ce n’était pas ma faute.
-…
(Je le sais bien que ce n’était pas ta faute. Tu ne tuerais pas quelqu’un délibérément.)
-Le capitaine semblait vous tenir en haute estime, m’a dit Spartan.
-Pourquoi tu dis ça?
-Il a dit «Si ce n’était pas Raven qui t’avait emmené, tu serais déjà au fond de l’eau».
-Ok…
- Après, je suis venu ici. Vous ne vous souvenez vraiment pas?
-Non, je suis désolée.
-Ce n’est peut-être pas vous alors.
-…

Les chances qu’il y ait une autre Raven semblable en tous points avec moi quelque part de part le monde étaient nulles. C’était sûr qu’il s’agissait bien de moi, mais je ne m’en souvenais pas du tout. Tout ce qui se passait ici était tellement étrange. J’allais me faire jeter en prison et je me retrouve dans une ville où je ne suis jamais allée. J’espère juste que je ne ferai pas brûler qui que ce soit. La dernière fois où j’ai été près de quelqu’un, j’ai tué mon fiancé, tous mes collègues de ma guilde et toute la ville.
That was the worst day of my life. I felt horrible, I wanted to die too. I don’t ever want to feel that way again. I don’t want people to die because of me.
-Vous pourriez me donner du jus de canneberge? M’a demandé Spartan. Il paraît que c’est bon pour faire remonter le niveau sanguin.
-…Ok.
Il y avait sur une table une cruche de jus et un bol tout craqué, qui faisait office de verre. Je n’étais quand même pas pour le faire boire là-dedans, alors j’ai fouillé dans mon sac et j’y ai trouvé une gourde. J’ai vidé l’eau qu’il y avait dedans et j’y ai mis un peu de jus de canneberge. Le plus délicatement possible, j’ai soulevé la tête de Spartan et je l’ai fait boire. Ce simple mouvement a semblé l’épuiser. Pauvre chou.
-Je peux faire autre chose pour toi? lui aie-je demandé. Tu as faim peut-être?
-Non, ça va aller.
-Tu es certain?
-Oui. Si les veines de mes yeux n’avaient pas éclaté, je pourrais peut-être faire quelque chose. C’est à l’homme de protéger.
S’il avait été plus vieux, je l’aurais sans doute traité de macho. Mais à son âge, je trouvais ça tout simplement mignon, qu’il me dise qu’il voulait me protéger.
-Ne t’en fais pas, lui aie-je répondu. Je suis une grande fille.
-Mais s’il vous arrivait quelque chose? Ou à Flinch?
-Je suis capable de me débrouiller, alors laisse la femme te protéger.
Je me suis assise à côté du lit et j’ai déposé à côté de moi mon arbalète… pas de carreaux? Quessé ça? Je n’ai pas de carreaux? Ça va vraiment faire peur aux intrus si jamais il y en a. Ouh… Elle nous menace avec une arbalète sans carreaux… Sinon, j’ai toujours… cette vieille épée toute scrounch(?), ces dagues ou cette épée courte(?). Qu’est-ce que je fous avec des épées? Et d’où il sort ce sniper? Je ne sais même pas me servir de ça!

Tant qu’à y être, j’ai fouillé dans mon sac pour voir tout ce que j’avais. J’avais beaucoup plus d’argent que dans mon souvenir, pleins de vêtements (qu’est-ce que je fais avec autant de robes?), un kit de couture, du tissu, un kit de premiers soins… J’avais pleins de truc inutiles, mais ce qui m’a étonnée le plus, ce furent les lettres que j’ai trouvées. Sur deux napkins, il y avait ce qui semblait être les pages d’un journal écrit par un homme. Je n’ai pas su tout de suite de qui il s’agissait, mais il me connaissait, car mon nom y était mentionné. Il a parlé du gant que j’avais (comment il peut savoir ça?) et qui avait reviré fou, créant un globe de feu autour de moi. Je suis donc condamnée à faire du feu et à tuer pleins de gens? Il a écrit qu’il avait passé au travers du globe de feu pour me sauver. Il a aussi parlé d’une fillette qui avait une étrange connexion avec lui et une émeraude et qui était morte quand il avait traversé le mur de feu. Trop triste…

Sur la deuxième napkin, il mentionnait un cercle démonique de bleurk (?), d’un type qui s’appelait Nicolas et d’un autre qui s’appelait Cédric et d’une elfe (moi) qui s’était soûlée la gueule d’aplomb. J’étais apparemment si soûle que je me suis déshabillée sans protester quand il me l’a demandé. Il m’a ensuite… fait des choses, mais il s’est arrêté au beau milieu. Il a écrit qu’il ne pouvait pas me faire ça alors qu’il m’avait déjà fait tant de mal. Ok… Alors on est sortis ensemble et ça s’est mal terminé? Et c’est quoi cette histoire «d’amoureux du futur»? J’ai un amoureux dans le futur?

La troisième lettre était écrite sur une feuille et d’après le style. Il était évident que c’était le même homme qui l’avait écrite. Cette lettre-ci était vraiment mignonne. Il me parlait de lui-même et comment on s’était rencontrés (on se serait rencontrés en prison?). Mais ce que j’ai trouvé le plus mignon, c’est quand il a écrit «Tu doit savoir Raven que ma vie fut bien courte mais bien plus remplie depuis que je te connais». C’est donc ben cute! Et à l’intérieur de la lettre, il y avait une bague rouge. Pas fancy, mais quand même belle. Et d’après l’inscription à l’intérieur, elle était à l’épreuve du feu. Il avait pris la peine de me trouver une bague anti-feu? C’est donc ben attentionné. Pourquoi on s’est laissés alors? Il n’a pas l’air d’avoir un caractère facile, mais je n’ai aucune indication du pourquoi et du comment. Et si on n’était plus ensemble, pourquoi je me suis soûlée et jetée dans ses bras? Peut-être que j’éprouvais toujours quelque chose pour lui? Il faudrait que je le trouve pour lui demander. Avec un peu de chance, il est aussi dans cette ville. Mais ça va être difficile de trouver un homme avec seulement un nom.
-Spartan, quand on s’est vus, est-ce que je t’ai parlé d’un type qui s’appelait Dante?
-Non.
-Ok…
-C’est votre copain?
-Je ne sais pas… Peut-être…
-Il ne devait pas être important si vous l’avez oublié!
Es-tu en train de me faire une crise de jalousie? Mignon. Je semble en avoir oublié un bon bout, alors ce n’est pas étonnant que je ne me souvienne pas de lui.

J’ai laissé Spartan s’endormir et j’ai monté la garde, attendant qu’Aaris revienne avec les renforts. La nuit est tombée et il n’était toujours pas revenu. Quant à moi, le sommeil me gagnait. Quand j’ai senti ma tête pencher vers l’avant, je me suis donné quelques petites claques sur le visage pour me garder éveillée. Je ne dois pas m’endormir, il faut que je protège Spartan. Snif. Snif. C’est quoi cette odeur de brûlé? Et merde! Pas encore! Je n’ai même pas eu le temps de m’éloigner de Spartan que j’ai remarqué que c’était mon gant qui brûlait. J’ai soufflé dessus pour l’éteindre, mais ça n’a pas marché. Au moment où je commençais à paniquer, j’ai entendu un rire très creepy dans ma tête. Il était si creepy que j’en ai eu la chair de poule. Quessé ça? Oh non! Je crois que je suis possédée!

J'ai fermé mes yeux un instant, pour reprendre mes esprits, espérant que le rire diparaîtrait de lui-même. Quand je les ai rouverts, je me trouvais en pleine rue, des gens courant de panique dans tous les sens. Un café et les clients qui y avaient été attablés brûlaient. Oh non... Pas encore... Pourquoi...? Tout ce que je veux c'est avoir une petite vie tranquille. alors pourquoi ce genre de choses finit toujours par arriver? Je dois être evil, c'est sûrement ça. Ow! Je me suis agrippée le ventre à deux mains, une douleur m'ayant subitement traversée. J'ai baissé les yeux. Mon linge était un peu cramé, mais je n'ai vu aucune blessure, ça faisait juste mal. Quand j'ai relevé le regard, j'ai vu une énorme boule de feu qui descendait vers la ville. Oh shit... J'ai voulu me mettre à l'abri, mais la boule de feu s'est dispersée, comme un feu d'artifice. Fiou.

Quand j'ai finalement retrouvé mon calme, j'ai vu un homme qui se tenait devant moi. Plutôt mignon, il semblait bien évidemment un guerrier. Et il était aussi un peu amoché. Oups. Je crois que c'est moi qui ai fait ça. Seigneur! C'est un vrai cauchemar! Pourquoi ce genre de choses m’arrive? Je voudrais juste me caser et vivre sans histoire! Et là je suis cursée et j’ai un gant qui flambe tout autour de moi! Ce n'est pas juste...
-Euh... Il s'est passé quoi ici? aie-je demandé à l'inconnu.
Il n’a pas eu le temps de me répondre, l’arrivée des gardes empêchant toute discussion.
-Allez! Trouvez celle qui a fait ça! criaient-ils.
-Oups.
-Allons dans la ruelle! m’a dit l’inconnu.
Nous sommes allés nous cacher dans une ruelle adjacente. Nous désirions tous les deux avoir des explications sur ce qui s’était passé, alors nous avons décidé d’aller nous réfugier dans une auberge. Mieux valait garder le profil le plus bas possible jusqu’à ce que les choses se calment.

Il n’y avait heureusement pas grand-monde dans l’auberge que nous avons choisie.
-Bonjour! Qu’est-ce que je peux faire pour vous? nous a demandé l’aubergiste.
-Une chambre s’il vous plaît, a demandé mon compagnon.
-Euh…
(Je ne sais pas à quoi tu penses, mais ce n’est pas parce que je me sens coupable de t’avoir blessé que je vais coucher avec toi. Je ne suis pas ce genre de fille.)
-Il vaut mieux éviter de se faire remarquer, m’a dit mon compagnon.
-Euh…
(Et être dans la même chambre va aider comment?)
-Voilà la clé! nous a dit l’aubergiste. C’est ma dernière chambre!
-C’est possible d’avoir deux lits? lui aie-je demandé.
-Il y a toujours deux lits! Nous recevons souvent des familles!
(Excellent. Parce qu’il n’est pas question que je dorme dans le même lit qu’un homme que je ne connais pas.)
-Vous voulez que je vous fasse monter de l’eau chaude et des pansements, pour vos blessures? nous a demandé l’aubergiste.
-Oui, s’il vous plaît.
Nous sommes ensuite montés dans notre chambre. Je n’ai pas eu le temps de m’enquérir des intentions de mon compagnon, car il s’est endormi aussitôt qu’il s’est étendu sur son lit. Un peu de repos ne me ferait pas de tort, mais j’étais très inquiète pour Spartan. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que je l’avais peut-être blessé ou pire, lorsque je m’étais transformée en pyromane incontrôlable. C’est décidé. Je vais retourner à sa cachette. Mais je ne suis pas une sans cœur. Dès que l’eau chaude et les bandages furent rendus dans la chambre, j’ai pensé les blessures du beau au bois dormant. Pour qu’il ne se pose pas de question, je lui ai laissé un mot : Je suis partie m’assurer que mes amis vont bien. Je reviens dès que possible. D’accord, j’aurais dû écrire «les personnes que je ne connais pas vraiment dont un kid qui dit qu’il me connaît mais de qui je n’ai aucun souvenir», mais je n’avais pas envie d’entrer dans les détails.

J’ai ensuite couru hors de l’auberge, très inquiète que j’étais pour Spartan. J’ai évité les grandes rues, zigzagant dans les ruelles. En repassant près de… l’endroit du sinistre, j’ai vu de drôles de types qui créaient des chaudières d’eau dans les airs avec des pinceaux et faisaient déverser cette eau sur les flammes. Ok… Est-ce que c’est moi ou tous les habitants de cette ville sont étranges? Des gardes patrouillaient toujours, alors j’ai décidé de sauter sur le toit d’un immeuble pour être certaine de ne pas me faire remarquer. Je n’avais pas envie de redescendre, ça me rallongerait, mais qu’est-ce que je pouvais faire d’autre? Je suppose que je pourrais essayer de sauter d’un toit à l’autre? En espérant que je ne me casserais pas les deux jambes… En arrivant sur le bord du toit, je ne peux pas expliquer comment, j’ai su que je serais capable de sauter. J’ai pris mon élan et j’ai atterri sans problème sur l’autre toit. J’ai fait le restant du chemin de cette façon. J’étais presqu’arrivée quand j’ai aperçu en contrebas Aaris et Flinch qui revenaient vers la planque avec les deux mages et deux autres personnes. J’ai hâté le pas.

Quand je suis arrivée, j’ai poussé un énorme soupir de soulagement. Il y avait bien des traces de brûlé ici et là, mais l’aspect général de l’endroit n’avait pas changé. Quant à Spartan, il n’était plus dans son lit : il était debout, un peu plus loin, une flaque de sang étant visible sous lui. Et merde! J’ai couru vers lui.
-Spartan! Ça va?
-Oui… J’ai éteint le feu avec une couverture…
Il avait beau prétendre le contraire, l’expression de son visage trahissait une grande souffrance. Je me suis dit qu’il serait sans doute mieux dans son lit, alors je l’ai pris dans mes bras pour l’y ramener.
-Ow!
-Désolée! Désolée!
-Ça va…
Je l’ai déposé le plus délicatement possible sur le lit. Je suis désolée Spartan, si désolée. J’avais si peur que quelque chose de ce genre se reproduise. C’est pour ça que je me suis tenue le plus éloignée possible des gens au cours des dix dernières années. J’aurais dû écouter mon intuition et partir dès que je suis arrivée. Mais je suis restée, et j’ai encore tué pleins de gens. Et j’ai failli te tuer toi. Je dois être evil, il n’y a pas d’autre explication. Les gens good ne font pas ce genre de choses.


Quand Aaris et compagnie sont revenus, j’ai eu droit à une belle engueulade de la part de Flinch. Elle m’a reproché de ne pas avoir protégé Spartan, alors que c’est ce que j’avais dit que je ferais. Je suis désolée, je n’ai aucune excuse. J’aurais dû savoir que j’aurais à le protéger contre moi-même. C’est pour ça que j’ai voulu me tenir loin des gens toutes ces années. Maybe I should go then… Je n’ai pas eu le temps de m’apitoyer sur mon sort, car les événements qui ont suivi ont été des plus captivants (et perturbants aussi). Deux filles étaient revenues avec Aaris : une aux cheveux mauves avec un caractère de chien et une habillée avec seulement des algues placées aux endroits stratégiques. Les deux filles, ainsi que Mash, Cara, Aaris et moi-même n’avions aucune idée de ce que nous faisions ici. La fille aux cheveux mauves a parlé d’un Armageddon (?) quand Mash lui a demandé où elle était avant d’être ici. La fille aux algues était dans sa forêt, Aaris voyageait et moi j’allais me faire jeter en prison. Quoiqu’il en soit, il y avait définitivement un lien entre nous tous, au-delà de notre amnésie collective. La fille aux algues avait dans ses affaires deux poupées : une d’Aaris et une de la fille aux cheveux mauves. Ce que ces poupées faisaient là, je ne le sais pas, mais on pouvait supposer que la fille aux algues les connaissait. Quant à moi, j’avais un étrange lien avec la fille aux cheveux mauves.
-Hé! C’est mon gant ça! s’est-elle exclamée en voyant le gant que j’avais au bras. Qu’est-ce que tu fais avec?
-Je ne sais pas…
-Est-ce que tu l’as pris à un type aux cheveux blonds?
-Non.
-Plutôt mignon?
-Non. Je l’ai volé à un mage et là je ne peux plus l’enlever.

Quand j'ai mentionné que j’avais été possédée et que c’était moi qui était à l’origine du feu qui avait abîmé l’endroit, elle s’est étonnée, car elle croyait que c’était peut-être elle qui en était la cause. Alors elle fait aussi du feu? Comme elle a l’air de connaître le gant, je pourrais peut-être lui demander de m’aider à le contrôler…

Un autre problème nous préoccupait à part notre perte de mémoire : les blessures de Spartan. Aaaris avait ramené Mash et Cara pour qu’ils nous aident à régler ça. Si j’avais su ce qui suivrait, je ne suis pas sûre que je serais revenue ici. Mash a dit que la seule façon de faire disparaître les blessures dues à une trop grande utilisation de fumée était… était… d’avoir des rapports. Oui, ce genre de rapports. Cara a dit, avec grand enthousiasme, qu’elle allait montrer à Flinch ce qu’il fallait faire. Aaris a été aussi scandalisé que moi et je ne pense pas que ce soit dû au fait qu’il soit puceau. Spartan et Flinch ont quoi, 10-12 ans? C’est beaucoup trop jeune pour avoir une expérience de ce genre! Surtout dans des circonstances pareilles! Franchement! C’est quoi le but de faire ça si ce n’est pas avec quelqu’un qu’on aime? Et pourquoi les mages ne peuvent pas avoir un moyen plus conventionnel pour relâcher la tension? Les mages sont vraiment juste des gens evil, et pervers, et…!! Sauf peut-être Aaris, mais c’est l’exception qui confirme la règle. Quand Cara est partie dans l’autre pièce avec Flinch, Mash a fermé la porte et a mis de la musique pour que nous n’entendions pas… ce que nous risquions d’entendre. Je n’arrive pas à croire qu’il faut qu’on laisse deux kids de cet âge se faire corrompre comme ça.

J’aurais donné n’importe quoi pour être ailleurs, alors quand la fille aux cheveux mauves a dit qu’elle voulait retourner là où elle restait, je me suis empressée de me porter volontaire pour l’accompagner. Aaris et la fille aux algues sont aussi venus. Nous avons marché jusqu’à un endroit avec une pancarte qui disait «dortoir des filles». Aaris s’est transformée en fille et elles sont toutes entrées. J’ai préféré attendre dehors, me disant qu’elles n’en avaient pas pour longtemps de toute façon. Je pourrais profiter de l’occasion pour essayer d’apercevoir quelqu’un qui aurait l’air aussi perdu que nous tous. Par un heureux hasard, peut-être que mon copain (ou ex-copain) se trouvait ici. Les filles ne revenaient pas et quand j’ai entendu les voix s’élever et le bruit de verres s’entrechoquant, j’ai su qu’elles n’étaient pas prêtes de ressortir. Elles avaient l’air de s’amuser et je dois avouer que les soirées entre filles me manquaient, mais il était préférable que je reste là où j’étais. Sinon, je finirais sans doute par les faire cramer elles aussi. Je suis donc retournée vers la planque. À cette heure tardive, il n’y avait presque plus personne dehors. Je ne trouverais donc personne d’amnésique ce soir. J’ai été déçue. J’aurais bien aimé tomber sur mon copain (ou ex-copain). Rien ne me dit qu’il est ici, mais ça m’aurait fait du bien de le voir, de voir n’importe qui en fait. Je me sentais très seule en ce moment. Tiens… Des pas derrière moi… À cette heure, je n’avais pas un très bon feeling. Je me suis lentement retournée et j’ai vu, sortant de la pénombre, un homme vêtu d’une armure noire de la tête aux pieds.
-Euh… Salut, lui aie-je dit.

Je ne sais pas pourquoi, mais je la sens mal celle-là. Je crois que je vais avoir des problèmes…

mardi 8 avril 2008

Définition

Juste un petit quelque chose d'amusant que j'avais envie de faire!

Mage n. Personne evil qui se croit supérieure au restant de la population et qui prend un malin
plaisir à prouver cette supériorité par des actes sadiques et cruels. Utilise le sexe afin
d’évacuer la tension accumulée suite à une trop grande utilisation de fumée.
Synonymes : Evil, pervers
Antonyme : Cédric