dimanche 22 mars 2009

Raven 74 : Séparation et rapprochement

Naïveté et romantisme dans le tapis, je me suis forcée. Enjoy!


Toujours perdue dans mes pensées, je sirotais mon restant de bleurk. Je ne me rappelle même pas avoir repris mon verre. Cette boisson est décidemment trop bonne et addictive. Le dernier match était sur le point de commencer. Spartan m’a doucement enlevé des mains mon verre. Huh? Il m’a fait apporter une valise. Re-huh? À l’intérieur il y avait un sniper et une balle de red steel. Il voulait que j’aille dans une loge isolée plus haut dans les estrades. Mon but serait d’empêcher leur adversaire de gagner. Spartan m’a dit que je saurais quand utiliser mon arme. Il m’a aussi demandé de faire attention à ce que la balle ne ricoche pas et touche mes amis.
-D’accord…
(Merci pour la pression. Déjà que je ne me sens pas super à l’aise d’utiliser un truc en red steel, mais de me faire rappeler que je pourrais toucher mes amis…)
-Mash, veille sur elle comme sur ta propre vie, lui a demandé Spartan.
-Yes milord.

Je n’étais pas certaine que ce que j’allais devoir faire était une bonne idée. J’aurais dû le dire à Spartan, pour qu’on trouve une autre solution, mais il comptait sur moi et je ne voulais pas le décevoir. Il ne me reste plus qu’à espérer que je n’aurai pas à me servir du sniper.

Mash et moi sommes partis dans la loge supposément vide et dans laquelle il y avait présentement deux gobelins qui faisaient le ménage.
-Vous deux, dehors! leur a ordonné Mash.
-Mais on sera punis si on ne finit pas notre ménage…
-Je m’en fous!
Les deux gobelins se sont suicidés et sont partis en fumée.
-Ew!
-Ça fait 25 que je tue aujourd’hui, m’a dit Mash. C’est l’fun!
-C’est surtout perturbant!
-Attends de voir comment ils se reproduisent…
-Euh, épargne-moi, s’il te plaît.
(Le monde des mages est décidemment très perturbant.)

Je me suis installée près du rebord et j’ai assemblé le sniper. Je me suis ensuite placée pour être prête à tirer. J’ai essayé de ne pas le montrer, mais j’étais extrêmement nerveuse. S’il vous plaît, faites que je n’aie pas à me servir de cette arme… Mash s’est installé près de moi, veillant sur moi comme Spartan le lui avait demandé. Sa présence était appréciée, mais pas le moindrement rassurante.

Quand le combat a commencé, ce fut seulement Nico qui s’avança sur le stage. Euh… Ce n’était pas censé être trois personnes contre le boss? J’ai peut-être mal compris. Après tout, je n’ai pas demandé de précisions à Spartan. Il a sans doute assumé que j’avais compris qu’il voulait dire que c’était un adversaire contre le boss jusqu’à concurrence de trois et non pas trois contre un. J’espère que Cédric et les autres ne m’en voudront pas. J’espère qu’ils vont bien s’en tirer…

Nico s’est très bien débrouillé, mais il s’est fait pitcher d’un bord et de l’autre du stage et il a fini par perdre le combat. Au moins il est encore vivant… Ensuite, ce fut au tour d’Edward. Connaissant sa tendance à ne pas toucher ses adversaires et à blesser ses alliés, j’ai un peu craint pour sa vie. Mais pour mon plus grand étonnement (et celui de tout le monde), il a gagné. Il a tué le boss en faisant un move super cool et il l’a coupé en deux. Tout le monde en a été bouche bée.
-J’aurais plutôt parié sur Cédric, a dit Mash.
-Si j’avais parié, lui aie-je répondu, moi aussi.
-Finalement, tu n’auras pas besoin de ça.
Il m’a repris le sniper.
-Tant mieux!
(Je ne voulais pas me servir de red steel.)

Nous sommes retournés dans notre loge.
-Ça c’est passé beaucoup mieux que ce que je pensais, nous a dit Spartan.
-Oui, moi aussi, lui aie-je répondu.
-Tu n’as pas eu besoin de te servir du sniper.
-Tant mieux.
-Je l’aurais fait moi-même, a-t-il continué, mais pour tout ce qui est de tirer, je suis nul.
-Moi je me débrouille, mais le sniper ce n’est pas mon point fort.
-Oui, je sais ce qu’est ton point fort…
(À son ton et au regard qu’il m’a lancé, j’ai tout de suite su de quoi il parlait et je me suis mise à rougir.)
-Je te hais, ta gueule.
(Tu sais que ça me gêne de parler de ce genre de choses en public… en tout cas quand je suis sobre.)

N’ayant plus rien à faire ici, nous sommes retournés au château. J’étais heureuse de partir enfin, car d’une part j’étais fatiguée (le soleil était levé et j’étais debout depuis la veille) et de l’autre, j’allais pouvoir passer un peu de temps seule avec mon rourou. Je ne pensais pas nécessairement à «ça», mais surtout au fait d’être seule avec lui dans une pièce. Le combat final approchait et c’était peut-être les derniers moments que l’on passait ensemble. Nous sommes arrivés les premiers, mais nous avons été suivis de près par les autres. Spartan a redit à quel point il était surpris qu’ils aient gagné, puis il a ajouté qu’il avait parié pour leur adversaire. Nico lui a répliqué en le frappant. Ma première réaction a été d’envoyer Nico promener. Pour qui il se prenait de frapper mon rourou? Ensuite j’ai pensé : Spartan avait parié contre eux? Euh… Je lui ai posé la question et il m’a répondu que c’était juste une façon de parler, il n’avait pas d’argent à parier. J’aurais dû y penser tout de suite. Il plaisantait, c’est tout. C’était peut-être un peu de mauvais goût, mais c’était juste une plaisanterie. Quand Cédric est arrivé, il s’est dirigé d’un pas décidé vers la chapelle (c’est vrai, j’avais oublié de lui dire que Cyrianne était là, oups), mais dès qu’il nous a aperçus, il a fait demi-tour.
-Est-ce que tu l’as touchée? a-t-il demandé à Spartan d’un ton agressif, parlant bien évidemment de Cyrianne.
-Euh, what?
(Ça c’était moi. Qu’est-ce que tu racontes Cédric? Pourquoi l’aurait-il touchée? Comment peux-tu penser ainsi le pire de lui?)
-Bien sûr que non! lui a répondu Spartan. Mon cœur n’appartient qu’à elle!
Il m’a regardée et m’a serrée contre lui avec un de ses bras. Rourou…
-Et ton corps? a demandé Cédric.
-Euh, what?
(Ça c’était encore moi. Comment peux-tu oser dire une telle chose? Spartan est avec moi, il n’irait pas voir ailleurs! Il faudrait que tu reviennes du fait qu’il a été evil dans une autre vie. Il n’est plus comme ça maintenant!)
-Tu ne lui as pas parlé de ton ancienne vie? lui a demandé Cédric. Ça c’est malhonnête!
Cédric est ensuite parti vers la chapelle. S’il craignait une telle réaction de ma part, c’est sûr qu’il ne m’en a pas parlé. Je devrais d’ailleurs peut-être lui en glisser un mot. Il a nié déjà à deux reprises d’avoir ses souvenirs de quand il était un evil archimage. Je pense que je vais lui demander une bonne fois pour toute ce qu’il en est. Je crois avoir amplement prouvé qu’il pouvait compter sur moi quoi qu’il se passe, non?

Spartan nous a ramenés à sa chambre, sa vraie chambre, celle où la maid folle avait défoncé la fenêtre (qui était maintenant miraculeusement réparée).
-Un gros combat nous attend demain, m’a dit Spartan.
-C’est vrai…
-Je préférerais que tu restes derrière.
-J’utilise une arbalète, alors c’est sûr que je vais rester derrière.
-Je ne supporterais pas de te perdre encore.
-(Rourou, mais…) Euh, encore?
-C’est une façon de parler.
-D’accord… Spartan, je peux te poser une question?
-Bien sûr.
-Est-ce que tu te souviens de tes anciennes vies?
-…Oui. J’ai tous mes souvenirs, tous.
(Mon pauvre rourou, ça doit être tellement dur pour toi. Tu as tellement dû avoir peur que je te rejette à cause de ça.)
-Est-ce que je suis un clone?
-Tu es la fille légitime d’un clone.
-…What?
(Comment ça, je suis la fille d’un clone? Je me souviens de ma mère et elle n’était pas une copie conforme de moi. Enfin je crois… Est-ce que ça veut dire que j’ai été adoptée?)
-Tu es la fille légitime d’un clone.
-Euh… Tu pourrais élaborer là-dessus?
-Écoute, je promets de tout t’expliquer quand tout sera fini. Je préférerais ne pas m’embarquer dans des sujets compliqués ce soir.
-Je comprends. Moi je préférerais oublier ce qui s’est dit dehors…

-So… You want to do it?
-Euh... Spartan, je t’adore, vraiment beaucoup. Mais est-ce que tu pourrais être un peu plus romantique?
-Écoute, je suis debout depuis 18 heures et je n’ai presque pas dormi la nuit passée, alors le romantisme…
-S’il te plaît…
(Je comprenais tout à fait qu’il soit épuisé, je l’étais aussi. Et oui, j’avais aussi envie de «le faire», mais pas de cette façon. J’aurais l’impression d’être un objet et je détestais me sentir comme ça. Je l’avais assez été quand j’étais avec Dante. Plus jamais.)
Spartan a dû sentir à quel point c’était important pour moi, car au lieu de me sauter dessus, il s’est approché de moi, jusqu’à ce que son visage soit à quelques centimètres du mien et que je n’aie d’autre choix que de lever mes yeux pour continuer à le regarder. Il a passé une main autour de ma taille pour me serrer contre lui et il a caressé mon visage de l’autre.
-Je t’aime.
-(Rourou)…
-Je t’ai aimée toute ma vie, depuis la première fois où je t’ai rencontrée… Non, depuis bien avant ça, je crois…
-Spartan…
-Jamais je n’aurais pu souhaiter, même dans mes rêves les plus fous, trouver quelqu’un de plus parfait. Tu seras une reine et une épouse magnifique.
-…I love you…
-I know…
-You didn’t have to say that much. You had me from «I love you». You had me from «I love you»...

-Je sais, mais je t’ai blessée...
-Ça va, n’y pense plus.
-Non. Je t’ai fait souffrir, je l’ai vue dans tes yeux et c’est impardonnable.
-…C’est juste que je déteste me faire traiter comme un objet. I’ve had that enough with my ex-boyfriend.
-He was an idiot.
-How did you figure that out?
-He let you go, so of course he’s an idiot.
(Some things don’t change. He said the same thing when I saw him in the future.)
-But I’m not complaining,
a-t-il continué, because now, I have you all to myself.
-Yes... All to yourself...
Spartan, tu crois vraiment que je ferai une bonne reine?
-Bien sûr.
-Mais je ne connais rien à ça. Si je me plantais? Ou si je te faisais honte?
-You won’t.
-Mais il doit y avoir des tas de filles plus belles, plus nobles ou plus…
-Vraiment? Moi je n’en ai vu aucune autre que toi…
-…Je t’ai dit que je t’aimais aujourd’hui?
-Au moins deux fois.
-Et bien ça en fait trois : je t’aime.
-Je t’aime aussi…

Tout ce qui avait besoin d’être dit ayant été dit, nous avons laissé nos instincts prendre le dessus. Nous nous sommes embrassés, tout en nous déshabillant mutuellement. J’ai eu droit aux regards affamés de Spartan et à ses remarques très flatteuses sur l’effet que mes sous-vêtements avaient sur mon corps. Plus je me suis retrouvée nue et plus ses commentaires se faisaient élogieux. Je n’étais pas sûre de les mériter, mais je l’ai laissé faire. Sous ses mains et sous ses mots, je me suis sentie la plus belle et la plus désirable des femmes, pour la première fois depuis si longtemps. Toute la nuit, ou plutôt toute la journée, il a célébré ses sentiments pour moi : l’amour, le désir, la passion… Quand je me suis endormie au creux de ses bras, j’étais comblée, complète, comme je ne l’avais jamais été. Je savais qu’une grande bataille nous attendait, mais ça ne m’inquiétait plus. Nous allions vaincre Xélotha et après, j’aurais mon happy ending avec l’homme de mes rêves.

2 fleurs:

Eos / Michael a dit…

euh ... vu comment s'est passé la game de lundi dernier, tu es sûre d'avoir ton happy ending ?

Lyra a dit…

Muuu... Je peux te dire que Raven est triste en maudit d'avoir perdu son rourou. Même si elle s'était (finalement) rendue compte qu'il était evil, elle l'aimait quand même et elle a même été prête à se battre avec lui contre tout le monde. Peu importe les circonstances, jamais elle n'aurait pu être contre lui. Je dois aussi t'avouer qu'elle ne pensait pas s'en sortir. Elle pensait au mieux mourir pour lui, étant donné la force des autres. Elle l'aimait assez pour faire ce sacrifice.

Mais s'il avait survécu, est-ce que ça aurait marché? Est-ce qu'elle aurait été capable de vivre avec qqn de evil? Je ne sais pas... Au fond, c'est peut-être un mal pour un bien: elle perd son amour, mais ça l'empêche de se retrouver dans une relation qui aurait pu devenir malsaine.

Mais techniquement, il n'est pas mort. Alors si elle le revoyait, evil ou pas (à 99% sûr evil), saurait-elle résister? Pourrait-elle l'oublier et espérer se tourner vers l'avenir, aka rencontrer un gars vraiment good et fonder une famille? Seule mon imagination peut répondre à ces questions...