Gabrielle's happiness: novembre 2007

Quand nous sommes arrivés, Merek était par terre, un vilain trou dans le ventre. Les hommes suspects que j’avais aperçus plus tôt étaient là. Nous avons tous engagé le combat. Ce fut assez facile, même si j’ai eu un peu de difficulté à me débarrasser de celui qui m’attaquait. J’ai éventuellement réussi à le tuer et quand un autre a voulu me tirer dessus, Dante a saisi les mains du gars pour qu’il pointe son arme sous son menton et qu’il se tire lui-même. Ok… Thanks, I guess…Nous n’étions pas au bout de nos peines, car une fois que les hommes furent par terre, un grand type en armure s’est avancé vers nous. Edward m’a dit que c’était lui qui l’avait at… qui avait causé ses allergies. L’homme en question semblait connaître Merek et ne pas le porter dans son cœur, comme en a témoigné le coup de pied qu’il a balancé dans les côtes de Merek. Je me demande vraiment c’est qui et ce qu’il veut à Merek. Je sais bien qu’il a un pauvre goût en femmes, mais ça ne justifie pas la façon que Monsieur Allergie le traite, non?

Monsieur Allergie, ou plutôt Zor, faisait plutôt peur, mais ça ne nous a pas empêché de l’attaquer. Kazumi a reviré berserk (j’espère qu’il ne lui arrivera rien!) et Nico a commencé à se pogner la tête à deux mains comme s’il avait un très intense mal de crâne. Il a ensuite attaqué Edward, mais l’a heureusement raté. Quant à moi, j’ai eu autant de chance que lors de mes derniers combats, c’est-à-dire pas du tout.
-Demande à ta conscience de t’aider, m’a murmuré Kira.
-Je n’ai pas de conscience! Chut!
-Tu n’auras pas le choix. Ils vont tous mourir…
-Chut! Chut!
C’est bien la dernière chose dont j’ai besoin en ce moment, entendre la voix de Kira. Si j’avais un bouton mute sur le gant, ça serait vraiment bien!

Comme je ratais toujours lamentablement, j’ai décidé de me convertir en healer. J’ai donné deux potions à Edward et le même nombre à Lotus quand ce fut à son tour d’être blessée.
-Merci Ravan!
-…
(Pourquoi moi? Raven c’est si difficile à retenir? Je crois que je vais me débaptiser!)
Théodore a aussi eu son lot de problèmes : il s’est fait enfermer dans une bulle d’eau et a bien failli se noyer. Quand il en est sorti, il ne semblait plus respirer. Yondalla est arrivée de nulle part et lui a fait recracher l’eau en lui donnant de bons coups de coude sur le ventre. Je suis loin d’être une experte en premiers soins, mais je ne crois pas que ce soit comme ça qu’il faut réanimer quelqu’un. Heureusement, nous avons eu l’aide de Cyrianne sous sa forme de dragon.
-Venez mes Ents! a crié Yondalla.
(Huh?)
Des arbres ont commencé à bouger et sont venus vers nous pour nous aider. Cool. Ça n’a pas impressionné Zor du tout et il a tout simplement balancé son épée et a coupé tous les Ents en deux.
-Allez, mes…
Quand Yondalla s’est rendue compte que ses Ents étaient tous par terre, elle a semblé plutôt triste.
-Oh Raven! m’a dit Kira.
-Chut! Chut!
-Regarde vers la maison! Je pense que la maman n’a pas remarqué!
Quand j’ai regardé, j’ai vu deux silhouettes qui sautaient vers la maison.
-Oh shit!
(Les enfants!)
Mon cerveau a déconnecté et je suis partie comme une flèche vers la maison. J’ai ramassé Yondalla en passant, car dans son état, elle faisait une cible facile.
-Hé! Mes Ents! Ils sont morts dans d’atroces souffrances… pour des arbres!
-…Toutes mes condoléances! Pate, pate!

En arrivant chez Cyrianne, j’ai défoncé la porte. Je pense que Cyrianne me pardonnera. À l’intérieur, deux gars maltraitaient les servantes. Je n’ai pas eu le temps de placer mon arbalète, que Yondalla avait tiré sur eux avec une sarbacane. Les hommes se sont retournés vers nous, mais avant que nous n’engagions le combat, ils se sont fait manger par une plante carnivore surgie de nulle part. C’était la petite boule que Yondalla avait lancé.
-Ça c’était cool! Pate, pate.
Ma priorité était d’abord et avant tout les bébés, mais je ne pouvais quand même pas laisser Iguirna et sa fille dans cet état, pour me donner bonne conscience.
-Ça va? leur aie-je demandé.
-Oui… Les enfants…
-C’est tout ce que je voulais savoir!

J’ai monté les marches deux à deux jusqu’à ce que j’arrive à l’étage, où je me suis précipitée dans la chambre des enfants. Ils étaient tous les deux couchés dans leur berceau et allaient parfaitement bien. Je n’ai pu m’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Je ne sais pas ce que j’aurais fait s’il leur était arrivé quelque chose. J’ai pris les deux petits anges dans mes bras et je me suis tournée vers Yondalla.
-Tu as dit que tu pouvais te téléporter n’importe quand, non?
-Oui!
-Go!
-On ne devrait pas attendre pour voir si les autres réussissent à le battre?
Elle a à peine fini sa phrase qu’une grosse explosion a retenti à l’extérieur.
-Non, je ne crois pas! lui aie-je répondu.
Yondalla a pris son amulette dans ses mains.
-Oh amulet, bring me home!
Un portail s’est ouvert à côté de nous et nous y sommes entrées.

Nous sommes réapparues dans le grand hall du château de l’archimage. Des gardes ont aussitôt pointé leurs armes sur nous, pour les baisser tout de suite après.
-C’est miss Yondalla! ont-ils dit en la reconnaissant.
(Une chance que je ne suis pas venue jusqu’ici toute seule : je serais déjà morte!)
La mère de Cédric est venue à notre rencontre. Quand elle a vu les bébés, ses yeux se sont agrandis.
-C’est…? a-t-elle commencé.
-Oui… Enfin je crois…
(J’espère qu’elle faisait référence aux bébés, sinon je ne sais pas du tout de quoi elle parlait.)
Elle a tendu les bras et je lui ai donné Myriam. Je me sentais parfaitement bien avec Myriam et Sho dans le creux de mes bras, mais il aurait été très égoïste de ma part de les garder pour moi seule. Si ça avait été mes enfants, je me serais certainement rechignée à les confier à quelqu’un d’autre, mais ce n’était pas le cas. Est-ce qu’un jour, comme me l’a dit Cyrianne, je connaîtrai ce genre de bonheur? Le bonheur de serrer ma chair et mon sang dans mes bras? Peut-être… Je ne sais pas… Je l’espère en tout cas.

Les jumeaux allaient bien, mais n’arrêtaient pas de pleurer. J’ai essayé de calmer Sho en le berçant et en lui murmurant des paroles apaisantes, mais ça ne marchait pas.
-Mika! Vient voir! a crié la mère de Cédric.
Une femme aux cheveux argentés est arrivée. La mère de Cyrianne. Elle a regardé les bébés avec étonnement.
-Qu’est-ce qui s’est passé? m’ont-elles demandé.
-Un gros truc en armure qui s’appelle Zor.
Si je leur avait dit que j’avais rencontré un dieu, elles n’auraient pas pu paraître plus étonnées.
-Zor?
-Oui. Gros truc en armure. Awr! Avec une épée en forme d’éclair.
-You’re kidding?
-Nope!
-Qui se battait contre lui?
-Kazumi, Nico, Lotus, Théodore… et Edward. Et aussi Cyrianne!
-Quoi?
-7 En! Venez! Préparez-vous au combat!
-Ne criez pas, leur aie-je demandé.
(Les bébés sont assez énervés comme ça.)

Les 7 En sont arrivés, encore endormis.
-Ils ne lui ont pas enlevé son armure, au moins? m’a demandé la mère de Cédric.
-Euh… Je ne crois pas… Pourquoi?
-Parce que ça aurait été la fin de l’île aux déesses.
-Ok…
(Je suis contente de ne plus être là.)
Je ne savais plus trop quoi faire (J’ai amené les bébés jusqu’ici, mais maintenant?), alors j’ai suivi Mika. En chemin, elle a remarqué le tattoo de Myriam dans son dos.
-Ojejez. C’est une longue histoire.
Nous sommes arrivées à une chambre qui semblait avoir été faite spécialement pour les enfants.
-J’avais préparé la chambre au cas où elle viendrait me rendre visite, m’a dit Mika, d’un ton triste.
Nous avons déposé Myriam et Sho dans un berceau et à force de douces paroles, nous avons réussi à les calmer. Mika a fini par retourner se couche, mais j’ai à peine remarqué qu’elle partait. J’étais si bien. J’adore m’occuper d’enfants... Je sais que le temps que je passe avec eux est bref, alors je vais tout faire pour en profiter au maximum. Y compris me faire réveiller au petit matin par des pleurs de bébés affamés. J’avais grandement besoin de mon sommeil, mais en même temps, et surtout, j’étais heureuse de me faire réveiller par eux. Parce que je les avais pour moi toute seule. Je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche que des servantes sont arrivées avec de la purée pour les bébés.
-Je crois qu’ils sont un peu trop jeunes, leur aie-je dit.
-C’est vrai. Ils prennent du lait maternel.
-Vous n’auriez pas quelque chose qui ressemble à ça? leur aie-je demandé.
-On va aller voir.

Une des maids est partie et l’autre en a profité pour changer le pansement de Myriam. La maid est revenue avec des bouteilles de lait tiède et j’ai pu faire manger les deux petits anges. Ils ont tous les deux bu leur bouteille au complet, mais ils ne semblaient pas dans leur assiette. Je sais, moi aussi je m’inquiète pour votre maman, mais je suis certaine qu’elle va s’en sortir. Je dois vous sembler un bien pauvre substitut, mais je vous promets de tout faire pour bien m’occuper de vous jusqu’à ce que vous la revoyiez. Mon début de journée aurait été parfait si En n’avait pas décidé de venir jeter un coup d’œil aux bébés. Il a tenté un semblant de koutchi-koutchi, mais il n’a réussi qu’à traumatiser les bébés.
-Tu n’es vraiment pas doué, aie-je remarqué.
-Je n’ai pas eu beaucoup de pratique.
(Moi non plus et je m’en tire super bien!)
-Tu comptes rester ici? m’a-t-il demandé.
-…Peut-être un peu… Je veux m’assurer que tout va bien aller.
-Je te promets qu’ils seront bien protégés. Et tout le monde à l’île est safe.
-…C’est fou ce que je te fais confiance!
-Que pourrais-tu faire? Tant que tu n’accepteras pas l’aide de notre ami commun…
Il a pointé mon gant.
-…tu ne pourras pas les protéger.
-Pas question que je me laisse posséder!
-Comme tu veux. De toute façon, je crois qu’il a son propre agenda et les bébés n’en font pas partie.
(Quoi? Et moi qui croyais qu’il avait leur bien-être à cœur! Alors, quand il me disait qu’il voulait que je mette le gant à quelqu’un d’autre, il disait la vérité?)
-Au fait, m’a dit En, au troisième étage, il y a un magasin d’habiletés. Si jamais…
-Mmmm… Qu’est-ce que vous en dites les enfants? Vous voulez magasiner des habiletés avec moi ou rester avec oncle En?
Ils ont eu l’air assez traumatisés que je leur pose la question. Je vais donc supposer qu’ils veulent rester avec moi. J’ai pris un carrosse et j’y ai déposé les enfants. J’ai apporté tout ce que je risquais d’avoir besoin en cas d’urgence (couches, débarbouillettes, couvertures, poudre pour bébé…) et je suis partie à l’aventure. Mon séjour ici serait un peu plus long que prévu, mais ce n’est pas grave. Je vais apprendre pleins de trucs utiles (dont chanter des berceuses) et je vais pouvoir cajoler les plus adorables bébés du monde. Et peu importe la catastrophe qui s’abattra sur moi, que ce soit une couche pleine ou du vomis, je suis fin prête! Raven la super nounou? Mmmm… I kind of like this…

Gabrielle's happiness

samedi 24 novembre 2007

Raven 48 : Super Nounou!

Fiche de Raven

Je suis...

Gabrielle

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